De nouvelles expériences créent de nouveaux souvenirs ! Je vais vous parler d’une croisière faite sur la rivière le Cher avec l’équipe de l’office de tourisme à bord du Jean Bricau 2. Une balade en fin de journée en compagnie de mariniers chevronnés et passionnés. Une occasion comme celle-ci est synonyme de bien-être et de bonne humeur. Des bons moments que je souhaite partager avec vous.
Un peu d’histoire : naviguer sur le Cher
La commune de Véretz a connu une tradition maritime très ancienne puisque l’on y trouve une communauté de mariniers dès 1484. Prospère jusqu’au début du 20ème siècle, la batellerie comptait 26 mariniers en 1836 et 31 en 1846.
Afin de sauvegarder la navigation traditionnelle et le patrimoine historique du Cher Canalisé, l’association « les Mariniers du Jean Bricau » participe au développement du tourisme fluvial par le biais de balades sur un fûtreau traditionnel, dénommé le « Jean Bricau 2 ».
Long de 12 mètres, il succède à deux autres bateaux, est digne de naviguer sur le Cher. Ses mariniers sont d’autant plus fiers que le succès des croisières est au rendez-vous.
En ce qui concerne le fûtreau, il s’agit de l’un des plus petits bateaux de navigation. Embarcation à fond plat en bois, il était aussi utilisé comme annexe des grands chalands et comme moyen de transport. Fûté le fûtreau !
Vue du Jean Bricau II
Jean Bricau II - AC
Une croisière vivifiante et gourmande
Rendez-vous est donné à la cale des Isles à Véretz. Je vous plante le décor : un soir d’août, les bords du Cher, un panorama sur la ville, une excellente compagnie et un « casse-croute » partagé avec des produits bien de chez nous ou fait-maison. C’est encore meilleur !
La navigation est apaisante, les eaux du Cher sont calmes et le paysage est inspirant. Notre capitaine a l’œil, il repère au loin un martin pêcheur qui vient de se pauser sur une branche. Nous constatons également le développement de la Jussie, plante invasive aux effets dévastateurs sur le milieu aquatique.
Néanmoins, le Jean Bricau 2 fend les flots tranquillement nous offrant un tableau de couleurs éclatantes à la lumière déclinante du jour.
Martin-pêcheur AC
Barrage le Roujoux - AC
Manœuvre barrage Roujoux
Le passage de l’écluse de Roujoux
Pour la petite histoire, entre 1836 et 1841, des ingénieurs ont construit seize barrages à aiguilles doublés d’écluses sur le Cher. Le barrage à aiguilles, créé par l’ingénieur Charles Poirée en 1834, avait pour but d’améliorer la navigation fluviale.
Les mariniers préparent le bateau pour la manœuvre et l’équipe assiste à ce procédé avec attention. Le travail des mariniers est impressionnant et il faut être agile, concentré et surtout costaud ! Et même le petit-fils du capitaine fait ses preuves en nous faisant passer le barrage.
Le saviez-vous ? En 1829, le Cher était relié à la Loire par un canal de dérivation de 2,4 km, ce qui réduisait le trajet de 40 km par le confluent. Cette dérivation était à l’emplacement de l’actuelle A10 en traversée de Tours
A noter la vue sur la maison éclusière qui jouxte le barrage, témoignage de ce passé fluvial.
Apéro dinatoire
Coucher de soleil sur le Cher
Place à l’apéro gourmand !
La navigation si tranquille nous donne envie de sortir les douceurs prévues pour cette soirée.
Autour d’un verre, ce dîner participatif est des plus agréables. L’équipage goûte et apprécie les produits du coin comme les rillettes et rillons, ainsi que les spécialités faites maison des participants du soir.
Cette balade et ce repas partagé me rappellent que les choses simples de la vie sont les plus mémorables. Je vous invite à expérimenter cette « flânerie » et à vous faire votre propre souvenir !
Les balades gourmandes se font lors d’une sortie éclusière. Se renseigner auprès des mariniers. En saison de fin juin à mi-octobre. http://www.jeanbricau.fr
Signé Nicole Bruère
Laissez un commentaire
Commentaires
- 0 commentaires
Soyez le premier à poster un commentaire !
Ajouter un commentaire